Dossier

Que reste-t-il de la chirurgie des transferts musculotendineux en 2018 ?

  • Un transfert musculotendineux ne doit être effectué qu'en cas de paralysie complète et définitive ou en cas de rupture massive et irréparable de la coiffe des rotateurs. Le transfert doit être fort et avoir le trajet le plus direct possible. Le fait de dérouter un muscle ne doit pas être responsable d'un handicap important.
  • Un transfert du grand pectoral peut pallier une paralysie du serratus anterior.
  • Un transfert des rhomboïdes et du levator scapulae (intervention d'Eden-Lange) peut pallier une paralysie du trapèze.
  • Un transfert du latissimus dorsi ou, éventuellement, du trapèze inférieur peut pallier une paralysie ou une perte de la rotation externe.
  • Un transfert du pectoralis major peut pallier une déficience du subscapulaire, mais si l'épaule est pseudo-­paralytique pour l'élévation, seule une prothèse inversée permettra de récupérer une élévation active.

Un transfert musculotendineux est un geste chirurgical destiné à restaurer des mouvements définitivement perdus en modifiant le fonctionnement d'un muscle par déplacement de son insertion initiale. Ainsi, la plupart du temps, l'origine du muscle, son innervation et sa vascularisation sont conservées intactes. C'est simplement le tendon qui est détaché de son lieu d'insertion et déplacé sur un nouveau site d'insertion. De ce fait, lors de sa contraction, le muscle va produire une nouvelle action qui est fonction du nouveau lieu d'insertion du tendon.Pour avoir une efficacité maximale, le muscle…

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Liens d'intérêt

L. Favard, G. Bacle, R. Samargandi, J. Berhouet et J. Laulan déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.