Dossier

La place de la génétique dans la compréhension des obésités

  • L’obésité est un trouble complexe et multifactoriel. Une minorité de patients obèses (moins de 5 %) présentent en réalité une forme monogénique d’obésité. Dans ces cas, une seule mutation est suffisante pour provoquer la maladie. Les gènes identifiés comme étant mutés dans les formes monogéniques jouent un rôle clé dans la voie leptine-mélanocortine, dont l’action principale se situe dans l’hypothalamus qui régule l’apport alimentaire. Certaines de ces formes monogéniques peuvent désormais être traitées, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses en matière de médecine de précision. Cela renforce l’enjeu du diagnostic génétique dans les formes sévères et précoces d’obésité. Les formes polygéniques restent plus complexes à comprendre. Les gènes de susceptibilité à l’obésité polygénique sont fortement exprimés dans le cerveau, mais les avancées physiopathologiques et en termes de médecine de précision restent encore limitées.

L’obésité est une maladie complexe influencée par plusieurs facteurs, y compris des composants génétiques. L’héritabilité de l’obésité est significative, estimée entre 40 et 75 % selon les études [1]. Les avancées de la génétique ont permis de distinguer 2 grandes catégories d’obésité. D’une part, les formes dites polygéniques, qui sont les les plus courantes, résulteraient de la combinaison de plusieurs polymorphismes génétiques (SNP pour single nucleotide polymorphism) fréquents dans la population inter­agissant avec l’environnement. D’autre part, les formes dites monogéniques ou monofactorielles,…

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A. Bonnefond déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.