Dossier

Apoptose et lymphomes : perspectives cliniques

Le gène codant pour la protéine antiapoptotique Bcl-2 a été cloné en 1986, mais c'est à partir de 2005 que le premier BH3 mimétique a été développé, avec un “faux espoir” (efficacité encourageante, mais toxicité plaquettaire majeure), heureusement retravaillé et utilisé en clinique en 2013 pour aboutir à l'enregistrement du vénétoclax en monothérapie dans la leucémie lymphoïde chronique en rechute/réfractaire en France 2016. Dans cette revue, nous aborderons les mécanismes de l'apoptose et les grands principes de son ciblage thérapeutique (ainsi que de la résistance intrinsèque parfois), avant de développer les essais actuels en association qui transformeront peut-être demain la prise en charge actuelle des lymphomes B.


L'apoptose, un concept récentEn 1972, dans le British Journal of Cancer, J.F. Kerr et al. (1) introduisent, pour décrire le phénomène de mort cellulaire programmée qui s'oppose à la mitose, le terme d'“apoptose”, proposé par un professeur de grec de l'université d'Aberdeen (J. Cormack), qui décrit la chute des pétales des fleurs ou des feuilles des arbres. En 2018, le Nomenclature Committee on Cell Death (NCCD) reconnaît plus de 10 types de mort cellulaire différents, dont les voies intrinsèque et extrinsèque de l'apoptose, avec des caractéristiques morphologiques, biochimiques et fonctionnelles…

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Liens d'intérêt

L. Ysebeart déclare avoir des liens d’intérêts avec Abbvie, Roche, Gilead, Janssen et Astra-Zeneca.