Raconté à Juliette

La rate

Oui, Juliette, la rate. Celle dont on dit “qu'il ne faut pas [se la] mettre au court-bouillon”, celle qui se dilaterait lorsqu'on rit ou encore celle dont l'absence nous ferait courir vite, à en croire les dératés. Pourquoi en parler ici ? Parce que les syndromes lymphoprolifératifs évoqués dans ce dossier sont souvent associés à une splénomégalie. Toi, tu sais déjà que ce symptôme est lié au fait que la rate est actuellement considérée comme “le plus gros ganglion lymphatique”. Mais tu vas voir qu'il a fallu beaucoup de temps pour en arriver là !

Commençons par l'anatomie, si tu veux bien. Tu imagines, à juste titre, qu'il a été facile très tôt de repérer dans la cavité abdominale ce “petit organe rouge de gauche”, selon le mnémonique des carabins. Calé entre le foie, l'estomac, le pancréas et le rein gauche, il a d'abord été considéré comme “du remplissage”, en face du foie, “pour ne pas laisser d'espace vide”, car il était difficile de lui trouver une fonction, d'autant que son absence ne semblait pas avoir de conséquences. ( ... )


 

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