Dossier

Évolution et sélection clonales : modèles et enjeux dans le myélome multiple

  • Dogme majeur de la biologie du cancer, l'évolution clonale de cellules tumorales en compétition pour proliférer est aujourd'hui révélée en détail par les techniques modernes de séquençage du génome. Dans l'étude du myélome multiple, la recherche de mutations et l'hétérogénéité clonale peinent à trouver leurs applications cliniques et la connaissance de la complexité de la maladie reste difficile à appréhender. Dans cet article, nous clarifions, à travers quelques exemples, comment la génomique des sous-clones tumoraux aide à quantifier le risque de progression dès les stades indolents de la maladie, d'une part, et nous chercherons à comprendre la sélection de clones résistants au traitement, d'autre part. L'étude approfondie du génome du cancer bouleverse nos connaissances concernant l'hétérogénéité intrapatient et fournit en même temps des modèles concrets d'évolution tumorale et de résistance acquise au traitement.

En 1976, Peter Nowell introduit dans un célèbre article, The clonal evolution of tumor cell populations [1], le dogme fondateur de l'étude de la biologie du cancer : les tumeurs ont pour origine une cellule unique, qui acquiert et accumule les mutations dans un processus de sélection des clones les plus compétitifs, c'est-à-dire les plus agressifs. En 2011, le premier séquençage complet d'un génome de myélome multiple (MM) vient compléter cette théorie et lui adjoindre une méthode systématique d'étude des anomalies génomiques sous-clonales, c'est-à-dire présentes seulement dans une fraction réduite…

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Liens d'intérêt

J.B. Alberge déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

S. Minvielle n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.