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Diagnostic des lymphomes cérébraux primitifs

  • Le lymphome cérébral primitif se manifeste par des symptômes aspécifiques d’aggravation rapidement progressive. L’aspect IRM classique est celui d’un ou plusieurs processus expansifs de localisation profonde, périventriculaire, prenant le contraste de façon intense et homogène. Chez le patient immunodéprimé, les lésions sont volontiers multiples, à centre nécrotique et avec une prise de contraste périphérique annulaire. Les formes atypiques et les diagnostics différentiels sont nombreux et, malgré les progrès de l’imagerie, une confirmation histologique par biopsie cérébrale est impérative, de préférence avant toute corticothérapie. Il est cependant possible de se passer d’une biopsie si l’aspect IRM est typique et que l’on retrouve des cellules lymphomateuses dans le liquide cérébrospinal ou à la vitrectomie. Un des progrès de la dernière décennie est le développement de biomarqueurs diagnostiques, tels que l’IL-10, et on peut espérer dans un avenir proche le développement de biopsies liquides.

Épidémiologie Le lymphome cérébral primitif (LCP) est une pathologie rare, qui touche environ 300 nouveaux patients par an en France [1]. La médiane d’âge au diagnostic est située entre 65 et 70 ans, avec un sex-ratio proche de 1 [2]. Le seul facteur de risque clairement identifié est l’immuno­dépression, notamment liée au VIH ou à la prise au long cours de traitements immunosuppresseurs, en particulier après transplantation d’organe. Cependant, depuis le…

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C. Houillier déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.