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Alerte à la coccidioïdomycose !
La coccidioïdomycose est une mycose profonde provoquée par l’inhalation d’arthrospores très légères d’un champignon filamenteux (Coccidioides immitis) vivant dans le sol des régions désertiques du Sud-Ouest des États-Unis (vallée centrale de Californie, région de Phoenix et de Tucson) et du Nord-Ouest du Mexique (El Paso, Chihuahua…). Les spores sont mises en suspension dans l’air quand le sol contaminé est remué par le vent ou des travaux de terrassement. La plupart du temps, la coccidioïdomycose se limite à un syndrome grippal (toux, fièvre, sueurs nocturnes, arthralgies, rash, etc.) qui survient dans le mois suivant l’exposition. Mais la coccidioïdomycose peut se compliquer, en particulier en cas d’immunodépression, d’une méningo-encéphalite ou d’une dissémination cutanée ou osseuse. Parfois, la maladie ne peut se manifester que sous la forme d’infiltrats pulmonaires ou de lésions isolées pulmonaires ou cutanées d’évolution chronique (voir le site de l’université de l’Arizona consacré à cette maladie : www.arl.arizona.edu/vfce). Le diagnostic se fait par l’observation de sphérules caractéristiques sur des biopsies et par la croissance du champignon sur milieu de Sabouraud. La manipulation de ces cultures est d’ailleurs particulièrement dangereuse pour le biologiste, compte tenu de la contagiosité du champignon. Cette affection semblait quasiment exceptionnelle en Europe, mais plusieurs cas ont été récemment signalés en France (Paris, Tours…). De plus, en décembre 2001, le réseau d’alerte épidémiologique international ProMED (www.promedmail.org) rapportait la survenue d’un cas de coccidioïdomycose chez un Britannique ayant participé en octobre aux championnats du monde d’aéromodélisme à Lost Hills dans la vallée centrale de la Californie. Une enquête est en cours pour tenter d’identifier d’autres cas chez les centaines de participants à ce championnat.
J. Dupouy-Camet, Paris