Dossier

Infections neuroméningées d'origine fongique

  • Cinquante pour cent des cryptococcoses neuroméningées surviennent chez des patients non infectés par le VIH dans les pays riches. Le traitement initial repose sur l'association amphotéricine B liposomale + flucytosine, suivi d'un traitement prolongé par fluconazole. Les corticoïdes ne sont pas recommandés et le contrôle de l'hypertension intracrânienne (HTIC) par la réalisation de ponctions lombaires évacuatrices répétées est un élément essentiel de la prise en charge.
  • Le voriconazole est la molécule de choix du traitement de l'aspergillose cérébrale. Il nécessite un contrôle strict des concentrations résiduelles et une adaptation des posologies des traitements immunosuppresseurs associés.
  • La réaction en chaîne par polymérase (PCR) mucorale dans le sérum permet un diagnostic rapide et précoce en cas de suspicion de mucormycose. Le traitement repose sur l'amphotéricine B liposomale à 10 mg/kg/j associée à une chirurgie d'exérèse étendue des lésions nécrotiques et à la diminution de l'immunosuppression.
  • L'histoplasmose est l'infection fongique la plus fréquente sous anti-TNF.

Les infections fongiques invasives (IFI) cérébrales sont responsables d'une importante morbi-mortalité. La cryptococcose reste la première cause de méningite chez les adultes en Afrique subsaharienne et 15 % des décès liés au VIH lui sont attribués. La mortalité de la mucormycose et de l'aspergillose est supérieure à 50 % en cas d'atteinte cérébrale. Le développement de nouveaux traitements immunosuppresseurs (­anti-TNFα, inhibiteurs de tyrosine kinase, etc.) et la modification de l'épidémio­logie de certaines espèces (comme l'apparition d'épidémies à Cryptococcus gattii chez des patients…

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Liens d'intérêt

A. Serris déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

F. Danion déclare avoir des liens d’intérêts avec Gilead.

F. Lanternier déclare avoir des liens d’intérêts avec MSD, Gilead et Basilea.