Dossier

Reste-t-il une place pour les aminosides dans le traitement de l'endocardite ?

  • La place des aminosides dans le traitement de l'endocardite infectieuse régresse.
  • Les recommandations internationales préconisent déjà de ne pas les prescrire dans l'endocardite sur valve native à Staphylococcus aureus et d'en limiter la prescription en cas d'endocardite streptococcique (seulement si la CMI de la pénicilline est supérieure à 0,25 mg/L) ou à Enterococcus faecalis (pendant 14 jours).
  • Plusieurs données cliniques et microbiologiques nous permettent d'aller plus loin en évitant ou en réduisant la prescription d'aminosides dans plus de 90 % des endocardites infectieuses.

En dépit des progrès conjoints de la médecine et de la chirurgie réalisés ces dernières ­décennies, l'endocardite infectieuse reste une pathologie sévère, grevée d'une mortalité hospitalière ­d'environ 20 % [1]. Historiquement, les aminosides étaient considérés comme un pilier du traitement de la plupart des endocardites, principalement du fait de données expérimentales démontrant une synergie avec les β-lactamines ou les glycopeptides [2-5]. Néanmoins, l'usage prolongé des aminosides est associé à un surrisque de néphrotoxicité, un facteur pronostique péjoratif majeur dans l'endocardite infectieuse [6,…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

D. Lebeaux, N. Fernández-Hidalgo, B. Pilmis, P. Tattevin et J.L. Mainardi déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.