Mise au point

Résistance de Mycoplasma pneumoniæ aux macrolides : un phénomène émergent ?

Points forts

  • Depuis les années 2000, les Mycoplasma pneumoniæ résistant aux macrolides (MPRM), autrefois exceptionnels, sont de plus en plus fréquents.
  • Leur prévalence est d’environ 10 % en France et aux États-Unis, mais va jusqu’à 90 % en Asie du Sud-Est.
  • Le seul mécanisme de résistance connu in vivo est une modification de la cible par mutation ponctuelle au niveau de la sous-unité 50S du ribosome.
  • Ce mécanisme de résistance aux macrolides n’affecte pas les cyclines et les fluoroquinolones, qui restent normalement actives in vivo.
  • Les MPRM semblent associées à une prolongation des symptômes, mais sans qu’une corrélation avec les formes graves – qui, par ailleurs, restent exceptionnelles – soit prouvée.
  • Dans le cas des formes graves, une corticothérapie adjuvante peut être discutée en même temps que le changement de classe antibiotique.

Mycoplasma pneumoniæ est un des agents pathogènes impliqués le plus fréquemment dans les infections respiratoires basses peu sévères du patient immunocompétent, particulièrement chez les enfants et les jeunes adultes. Jusqu’audébut des années 2000, la résistance aux macrolides de M. pneumoniæ restait exceptionnelle, etle traitement de première intention des pneumoniesà mycoplasmes reposait sur les macrolides.Cependant, l’observation de plus en plus fréquente de cas de résistance aux macrolides est en train de devenir un problème de santé publique, particulièrement en Asie du Sud-Est. Cet article…

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