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Éditorial

L’approche “One Health”


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L’une des leçons à tirer de la pandémie de Covid-19 [1], dont l’origine zoonotique probable est forte, est la nécessité d’assurer une meilleure surveillance des écosystèmes étroitement liés entre eux que sont l’homme, l’animal et l’environnement. Le réchauffement climatique associé à l’émergence et à l’expansion géographique des arboviroses sur le territoire métropolitain illustre également l’importance de travailler de façon transversale plutôt qu’en silos. Définie en 2023 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’approche “Une seule santé” ou “One Health” est une “approche intégrée et unificatrice qui vise à optimiser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, et à trouver un équilibre entre ces dimensions. Elle utilise les liens étroits et interdépendants qui existent entre ces domaines pour créer de nouvelles méthodes de surveillance des maladies et de lutte contre celles-ci” [2]. Principalement centrée sur les maladies infectieuses, l’approche “One Health” s’applique à un large éventail de problématiques : la résistance aux antimicrobiens, les zoonoses, les maladies à transmission vectorielle, la sécurité sanitaire des aliments ou encore la santé environnementale (pollution de l’eau ou de l’air…) [3].

Dans ce dossier, La Lettre de l’Infectiologue vous propose la lecture de 4 articles complémentaires : un article consacré à la résistance aux antifongiques, domaine souvent oublié dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens ; un article sur les zoonoses et l’impact des activités humaines sur l’émergence de ces maladies infectieuses ; un article sur les différents systèmes de surveillance de l’antibiorésistance chez l’Homme, chez l’animal et dans l’environnement ; et enfin un article dédié au méta-réseau PROMISE, lancé en 2021 dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) Antibiorésistance, qui rassemble, dans le domaine de l’antibiorésistance, la quasi-totalité des acteurs nationaux impliqués dans cette lutte.

Avec environ 60 % des maladies infectieuses émergentes qui proviennent d’animaux et plus de 30 nouveaux agents pathogènes humains détectés au cours des 30 dernières années, dont 75 % d’origine animale, il est évident que notre santé, celle des animaux et celle de notre planète doivent être appréhendées de façon globale. L’approche “One Health” requiert des transformations structurelles profondes pour favoriser la communication, la collaboration, la coordination et le renforcement des capacités de prévention et d’action à l’échelle multisectorielle. De nombreuses initiatives voient le jour, telles que des DU et master One Health, mais les barrières et lacunes restent nombreuses : outre des problématiques purement méthodologiques et techniques comme le partage de bases de données, le défi principal réside dans la capacité à faire communiquer et à faire coopérer des professionnels entre eux, tellement leurs mondes, leurs préoccupations et leurs langages peuvent aujourd’hui être distincts. Au même titre que l’enseignement moral et civique, le respect de l’autre ou encore le développement durable et la préservation des ressources de notre planète – principes fondamentaux enseignés dès le plus jeune âge à nos enfants –, l’approche “One Health” doit peu à peu être inculquée pour devenir une évidence pour nos générations futures. Le travail d’éducation est immense, mais il est de notre responsabilité. Bonne lecture !

Références

1. https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/contribution_conseil_scientifique_8_fevrier_2022_one_health.pdf

2. Organisation mondiale de la santé. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/one-health

3. Ministère de la Santé, de la Famille, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Une seule santé : l’antibiorésistance concerne les Hommes mais aussi les animaux et l’environnement. https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/une-seule-sante-l-antibioresistance-concerne-les-hommes-mais-aussi-les-animaux


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O. Barraud déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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