Dossier

Prise en charge thérapeutique des infections virales respiratoires sévères chez l’adulte (hors Covid-19)

  • La définition des formes sévères des viroses respiratoires reste hétérogène et un effort d’harmonisation doit être encouragé.
  • La prise en charge thérapeutique repose toujours sur des soins de support et une prise en charge symptomatique. L’oséltamivir doit être utilisé le plus précocement possible en hospitalisation, dans la prise en charge des grippes sévères.
  • L’utilisation des corticoïdes dans la prise en charge des grippes sévères n’est pas recommandée.
  • Des perspectives concernant à la fois les traitements antiviraux avec le développement des anticorps monoclonaux, et les immunomodulateurs avec la mise en route de l’essai randomisé RECOVERY évaluant l’efficacité des corticoïdes dans la prise en charge des grippes sévères, pourraient modifier les pratiques.

En 2022-2023, les syndromes grippaux représentaient 2,1 millions de consultations en médecine générale, et causaient 110 000 passages aux urgences et 15 000 hospitalisations [1]. Outre le poids humain, le coût des hospitalisations supplémentaires causées par ces viroses était estimé, en 2018, à 141 millions d’euros [2]. La prise en charge de ces viroses respiratoires reste donc un enjeu majeur et croissant en santé publique, notamment au vu du vieillissement de la population et de la raréfaction des lits d’hospitalisation. Nous proposons ici une mise au point qui a pour objectif de décrire les…

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