Dossier

La prophylaxie préexposition contre le VIH : perspectives

Le cabotégravir injectable à longue durée d’action (CAB-LA) représente une nouvelle option supplémentaire pour la prévention du VIH chez les personnes présentant un risque important d’infection par le VIH, qui pourrait combler les lacunes en matière d’adoption, d’adhésion et de rétention de la prophylaxie préexposition (PrEP) chez les utilisateurs ayant des difficultés avec la PrEP par voie orale. Les données des essais cliniques ont montré que le CAB-LA était sûr, très efficace et bien accepté pour la prévention du VIH. Cependant, l’apparition d’infections à VIH malgré des injections opportunes, le moment et les caractéristiques des séroconversions, le risque de sélection et de diffusion de mutations associées à la résistance aux inhibiteurs de l’intégrase, la complexité du suivi, les considérations logistiques et son rapport coût-efficacité par rapport à la PrEP orale constituent des problèmes importants pour l’intégration du CAB-LA dans la routine clinique.


Au cours des 10 dernières années, la prophylaxie préexposition (PrEP) contre le VIH est devenue la percée la plus importante dans les stratégies de prévention du VIH. Des essais contrôlés randomisés ont montré l’efficacité de la PrEP orale à base de ténofovir-disoproxil (TDF) pour la prévention de l’infection par le VIH si l’observance était élevée [1-4]. Cela a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à recommander son utilisation chez toutes les personnes exposées à un risque important d’infection par le VIH en 2015 [5]. Après plusieurs années, des arguments convaincants suggèrent que…

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