Dossier

Vieillissement et VIH : la médecine revisitée

Les patients VIH dépistés, traités et contrôlés par les ARV ont une espérance de vie très proche de la population générale avec plus de la moitié des files actives ayant plus de 50 ans. Il existe un vieillissement immunologique précoce médié par le CMV, une immuno-activation et une inflammation tissulaire concourant à une insulinorésistance (facteur de vieillissement cellulaire). Par ailleurs, il existe un sur-risque de cancers via l’immuno-activation, une consommation plus importante et surtout poursuivie plus longtemps de tabac/cannabis et enfin un risque épidémiologique supérieur (HBV, HPV oncogènes).

L’évolution vers la fragilité et les troubles neurocognitifs légers est plus rapide.

Cela implique une prise en charge globale avec un dépistage adapté, le traitement de l’insulinorésistance et de l’HTA, l’adaptation des ARV aux traitements associés et la prévention en amont via une activité physique et intellectuelle soutenue.


Le vieillissement, c’est à la fois le temps qui passe et les conséquences de ce temps qui passe ; le premier aspect est continu, le deuxième plus chaotique dans ses expressions. Et dans l’univers VIH… c’est indiscutablement aussi le vieillissement de la file active, celui d’une partie des soignants et celui (voire le décès) des militants historiques. Y a-t-il des spécificités dans le suivi (dépistage, traitements) des patients vieillissant avec le VIH ? Quelques notions épidémiologiques…

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