Dossier

Le dépistage du cancer du col utérin : ce qui change

Par an, on dénombre 3 000 nouveaux cas et 1 000 décès, chiffres relativement stables depuis de nombreuses années [1]. En contrepartie, 230 000 cytologies anormales et 30 000 conisations par an, là aussi des chiffres relativement stables depuis qu'on les mesure. L'âge moyen du diagnostic est à 51 ans et le décès à 64 ans [2]. Ce qui a changé, c'est la survie à 5 ans qui a diminué de 66 à 62 % entre 1990 et 2010 [1] ; c'est cette donnée qui a suscité un nouvel élan pour organiser le dépistage du cancer du col. En effet, ce cancer est évitable dans 80 % des cas si la couverture du dépistage et de la vaccination prophylactique est élevée (supérieure à 80 %). En France, 70 % des cancers surviennent chez des femmes qui n'ont pas eu de test de dépistage ou ne l'ont eu que de manière trop espacée [3], 20 % chez des femmes dont la prise en charge d'une cytologie anormale ou d'une biopsie anormale est inadéquate, 10 % chez des femmes dont la cytologie n'a pas détecté des anomalies, car le prélèvement ne contenait pas de cellules anormales ou contenait des cellules anormales qui n'ont pas été visualisées. Les 3 raisons doivent être explorées, avec, en priorité, l'amélioration de la couverture du dépistage, une meilleure prise en charge des anomalies et une amélioration de la performance du test de dépistage.
( ... )


 

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

C. Bergeron déclare avoir des liens d’intérêts avec les laboratoires MSD et Bayer.