Dossier

Préservation de la fertilité féminine en hématologie

Les traitements des hémopathies ont un impact potentiel sur la fertilité féminine. Différentes stratégies de préservation de la fertilité ont été développées pour permettre aux patientes en rémission ou guéries de concevoir un enfant. L'utilisation d'agonistes de la GnRH reste controversée. La cryoconservation d'ovocytes matures recueillis après stimulation hormonale ovarienne peut être proposée chez les patientes pubères lorsqu'il est possible de différer de plusieurs semaines le traitement gonadotoxique. La cryoconservation de cortex ovarien est une option chez les patientes, même impubères, devant recevoir un traitement très gonadotoxique (comme les conditionnements de greffe de cellules souches hématopoïétiques). Elle a pour avantage d'être pratiquable chez des patientes ayant déjà reçu des chimiothérapies, mais l'autogreffe de cortex ovarien peut présenter un risque de réintroduction des cellules malignes dans certaines pathologies comme les leucémies. Ainsi, elle doit se discuter au cas par cas après évaluation de la contamination tumorale des fragments par des techniques moléculaires sensibles.


La loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique prévoit que toute personne exposée à une prise en charge médicale qui risque d'altérer sa fertilité peut bénéficier d'une préservation des gamètes et/­ou des tissus germinaux. Le Plan cancer 3 (2014-2019) fait de l'accès à la préservation de la fertilité l'un de ses objectifs. Il en résulte une obligation pour tout médecin d'informer les patientes sur les possibilités de préservation de leur fertilité et d'en connaître les principes pour les aider à choisir la technique la plus adaptée à leur situation. Les femmes traitées pour des pathologies hématologiques…

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Liens d'intérêt

F. Chevillon et C. Poirot déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Les autres auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.