Dossier

Ciblage des anomalies de la réparation de l'ADN dans les cancers de la prostate

Ces dernières années ont vu le rôle émergent dans les cancers de la prostate des altérations au niveau de gènes de la recombinaison homologue (HRD) impliqués dans la réparation des lésions double brin de l'ADN dominé par BRCA2 (40 %). Elles sont présentes dans environ 20-25 % des formes métastatiques résistantes à la castration. La moitié des altérations somatiques retrouvées au niveau tumoral sont germinales. Ces tumeurs sont sensibles aux anti-PARP et aux sels de platine.

L'actualisation de l'étude de phase III PROfound vient de montrer que l'olaparib apportait un bénéfice en SG en cas de déficience au niveau des gènes HDR. D'autres altérations géniques, plus rares, concernent la réparation des mésappariements (2-3 %), mais aussi CDK12, sensibles aux inhibiteurs de PD-1/PD-L1.

Le rucaparib vient d'être agréé par la FDA en cas de mutations délétères de BRCA, à la suite de la publication des résultats de l'essai TRITON 2. Compte tenu de la fréquence des anomalies des gènes de la réparation de l'ADN dans les carcinomes urothéliaux, une évaluation de la place des anti-PARP est en cours, mais les données cliniques sont encore très préliminaires.


 

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

P. Beuzeboc déclare avoir des liens d’intérêts avec Janssen, Astellas, Sanofi, Ipsen, AstraZeneca, MSD et Roche.

R. Ratta déclare avoir des liens d’intérêts avec Astellas, BMS, Pfizer, Astra Zeneca et MSD.

Y. Neuzillet déclare avoir des liens d’intérêts avec Astellas, AstraZeneca, Bayer (BMS), Bouchara-Recordati, Ipsen, Janssen, Merck (MSD) et Sanofi.

C. Thibault, C. Saldana, C. Abraham et T. Lebret n’ont pas déclaré leurs éventuels liens d’intérêts.