Dossier

Quels tests aujourd’hui pour la recherche de déficience en recombinaison homologue ?

La réparation des cassures double brin de l’ADN repose sur la voie de réparation de la recombinaison homologue et est essentielle au fonctionnement des cellules. Cependant, cette voie peut être défaillante dans certains cancers tels que les cancers du sein, de l’ovaire, du pancréas et de la prostate. Les cellules cancéreuses présentant une déficience de recombinaison homologue (HRD) sont sensibles à l’inhibition ciblée de la poly-ADP ribose polymérase (PARP), un composant clé des voies alternatives de réparation de l’ADN. L’identification des tumeurs présentant des biomarqueurs d’HRD permet d’identifier les patients susceptibles de bénéficier de thérapies à base d’inhibiteurs de PARP. Nous décrivons ici l’utilisation théranostique de cette déficience, les différents tests moléculaires capables de la déterminer et les questions relatives à leur utilisation clinique, en particulier dans le cancer de l’ovaire. L’HRD est un biomarqueur théranostique et prédictif, alors que les inhibiteurs de PARP sont de plus en plus utilisés dans le cadre des soins.


L’instabilité génomique est une caractéristique récurrente dans la plupart des cancers et les défauts de la réparation de l’ADN comme mécanisme d’instabilité constituent un des points d’orgue du cancer décrits par Hanahan et Weinberg [1]. Il existe de nombreux mécanismes de réparation avec un certain degré de redondance, ce qui assure l’intégrité du génome de nos cellules. Parmi ces systèmes, la réparation par recombinaison homologue (homologous…

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Liens d'intérêt

F. Coulet, A. Borgel et J. Lehmann-Che déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.