Dossier

Toxicités cardiovasculaires de l’immunothérapie

Mis en ligne le

30 nov. 2025

Auteur

P.Y. Courand
A. Bouali
C. Moulayat
J. Fort
L. François

Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire (ICI) peuvent provoquer des toxicités cardiovasculaires inflammatoires et non inflammatoires.
La myocardite sous ICI doit être évoquée en cas d’apparition de signes cardiovasculaires ou d’une élévation de troponine, notamment au cours des 4 premières cures.
Le traitement de la myocardite sous ICI doit être précoce, par de fortes doses de corticoïdes intraveineux, voire d’autres immunosuppresseurs afin d’éviter des complications potentiellement létales.
Les événements cardiovasculaires non inflammatoires sous ICI sont les événements athérothrombotiques, la fibrillation atriale et l’insuffisance cardiaque.
La surveillance minimale sous ICI doit comporter, avant l’instauration du traitement, un ECG, un dosage de troponine et de BNP ou NT-proBNP. La surveillance de troponine est recommandée au cours des 4 premières cures.

L’activation du système immunitaire contre les cellules tumorales a entraîné un changement de paradigme important dans la prise en charge oncologique. Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire, ou immune checkpoint inhibitors (ICI), permettent de restaurer une réponse lymphocytaire T contre la cellule tumorale. Ils comportent différentes cibles, dont les principales sont dans le cadre du soin courant : les anti-programmed death-1 (anti PD-1) (nivolumab, cémiplimab, pembrolizumab, etc.), les anti-cytotoxic T…