Mise au point

La sécurité cardiovasculaire des antidiabétiques

  • Les études de sécurité cardiovasculaire exigées pour les nouveaux antidiabétiques par la FDA comparent chaque agent antidiabétique au placebo, mais sans différence glycémique, ou avec une différence mineure entre les 2 bras des études. Elles évaluent donc la sécurité, mais n'évaluent pas l'efficacité des molécules.
  • Alors qu'il existe une incertitude sur la sécurité cardiovasculaire des anciennes molécules, notamment les sulfamides, toutes les nouvelles molécules ont démontré cette sécurité.
  • L'insuline glargine, les inhibiteurs de la DPP4 et les analogues du récepteur du GLP1 d'action courte ont montré une neutralité cardiovasculaire comparativement au placebo, ce qui veut dire que, si bénéfice cardiovasculaire il y a à moyen terme, il est lié à la seule baisse glycémique.
  • Les analogues du récepteur du GLP1 d'action longue (liraglutide) et les inhibiteurs du SGLT2 (empagliflozine) ont démontré un bénéfice cardiovasculaire en plus de leur action hypoglycémiante.

La question de la sécurité cardiovasculaire des antidiabétiques est à l'ordre du jour depuis près de 10 ans, depuis la controverse ouverte par Steven Nissen dans le New England Journal of Medicine en 2008 sur une éventuelle toxicité cardiovasculaire de la rosiglitazone, laquelle a d'ailleurs été innocentée depuis. À vrai dire, mais on l'avait un peu oublié, une éventuelle toxicité cardiovasculaire des sulfamides avait été soulevée dans les années 1970 par University Group Diabetes Program (UGDP), sans que cette question ne soit d'ailleurs actuellement résolue.Brièvement, le problème se pose de…

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Liens d'intérêt

B. Charbonnel déclare avoir des liens d’intérêts avec: AstraZeneca, BoehringerIngelheim, Janssen, Lilly, Merck-Sharpe & Dohme, Novartis, Novo Nordisk, Sanofi, Takeda (honoraires, ou défraiements en tant que consultant et conférencier).