Mise au point

Actualités sur l’immunothérapie allergénique dans la rhinite et l’asthme allergiques : une technique plus que centenaire qui se porte bien

La désensibilisation, née au début de XXe siècle, rebaptisée immunothérapie allergénique (ITA) au début du XXIe, n’a cessé d’évoluer en termes de qualité des produits, de voies d’administration et de galénique ou de preuves de son efficacité. Son mode d’action complexe est bien élucidé. Son impact sur différentes cellules des voies respiratoires et du système immunitaire réoriente le système immunitaire de l’allergique vers la voie Th1, ce qui s’accompagne d’un effet qui va bien au-delà de l’aspect spécifique de l’allergène initialement évoqué. À côté des APSI, la voie sublinguale, seule disponible en France depuis 2017, s’enrichit de nouvelles spécialités en comprimés adaptés aux allergènes domestiques et polliniques les plus courants. La place de l’ITA est clairement identifiée dans les recommandations de prise en charge de l’asthme et de la rhinite allergiques et les preuves de son rôle préventif sur la survenue de l’asthme s’accumulent. Des perspectives nouvelles de positionnement pour l’ITA apparaissent parallèlement au développement de ­l’allergologie moléculaire et à l’essor des biothérapies dans la prise charge de l’inflammation des voies aériennes.


L’immunothérapie allergénique (ITA), autrefois communément appelée “désensibilisation”, a été parfaitement décrite dès 1911 par L. Noon dans sa modalité d’administration sous-cutanée pour traiter la rhinoconjonctivite pollinique [1]. Par la suite, elle n’a cessé d’évoluer, que ce soit en termes de qualité des extraits, de modalités d’administration avec, à partir des années 1990, le développement de la voie sub­linguale,…

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Liens d'intérêt

A. Didier déclare avoir des liens d’intérêts avec AstraZeneca, GSK, ALK, Sanofi, Stallergenes, Menarini, Novartis, Zambon (financements de recherches, formation, séminaires, participation à des boards d’experts).