Dossier

Utilisation optimale des corticoïdes au cours du lupus systémique

  • L’efficacité indéniable des corticoïdes sur de multiples symptômes de la pathologie lupique ne doit pas faire oublier la mauvaise tolérance à long terme de cette thérapeutique.
  • Les corticoïdes agissent sur de multiples acteurs du système immunitaire, mais seuls les bolus de méthylprednisolone sont capables d’éteindre la signature interféron α.
  • Les corticoïdes représentent la principale cause de séquelles évaluées par le score SLICC/ACR et augmentent le risque de mortalité.
  • L’utilisation d’assauts de méthylprednisolone pourrait permettre une meilleure épargne cortisonique à long terme.
  • De même, le rituximab pourrait permettre de ne pas introduire de corticothérapie par voie orale au cours de la néphrite lupique.

Comme pour la polyarthrite rhumatoïde, la découverte, à la fin des années 1940, des propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives des glucocorticoïdes a révolutionné la prise en charge du lupus systémique et permis de faire passer le taux de survie de 50 % à 3 ans, en 1953, à plus de 90 % à 10 ans, en 2010. Le bolus de méthylprednisolone par voie intraveineuse, utilisé dans les formes sévères depuis les années 1970, se révèle particulièrement efficace dans les atteintes viscérales, mais aussi dans les arthrites, les sérites et les cytopénies…

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