Mise au point

Immunothérapies anticancéreuses : actualités pour le rhumatologue

  • De nombreuses séries de cas, registres et méta-analyses permettent maintenant de mieux caractériser les effets indésirables immunomédiés rhumatologiques survenant sous inhibiteurs de checkpoint immunitaire.
  • Les polyarthrites séronégatives, PPR-like et syndromes secs immuno-induits, sont les plus fréquents.
  • Souvent résolutives sous corticothérapie seule à faible dose, certaines toxicités rhumatologiques peuvent être prolongées et nécessiter l'emploi d'un DMARD conventionnel, voire d'un DMARD biologique.
  • La myosite immuno-induite peut être particulièrement sévère, surtout lorsqu'elle est associée à une myocardite ou à une myasthénie-like.
  • L'emploi des inhibiteurs de checkpoint immunitaire est possible chez les patients atteints d'une maladie auto-immune, mais nécessite une surveillance rapprochée.
  • Des pistes pour une meilleure prévention et une meilleure prise en charge de ces toxicités sont ­prometteuses, mais des essais cliniques prospectifs et randomisés sont nécessaires.

Les inhibiteurs de checkpoint immunitaire (ICI), véritable révolution dans le domaine de l'oncologie il y a quelques années, occupent désormais une place importante dans la prise en charge des cancers, souvent en 1re ligne dans certains cancers avancés comme le mélanome ou le cancer pulmonaire métastatique. Conçus pour augmenter la réponse immunitaire antitumorale en activant d'une part les lymphocytes T (LT) naïfs au sein des organes lymphoïdes secondaires (anti-CTLA-4), d'autre part les LT effecteurs tissulaires (anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-LAG-3), les ICI sont responsables d'effets indésirables…

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Liens d'intérêt

A. Tison et M. Kostine déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.