Dossier

Transplantation rénale chez le sujet obèse

La prévalence de l'obésité en dialyse augmente. L a survie est meilleure après transplantation rénale qu'en dialyse, même chez les patients obèses, bien qu'il y ait chez eux plus de complications postopératoires. Le retard à la reprise de fonction, les infections pariétales, les éventrations et les lymphocèles sont les complications retrouvées le plus fréquemment. La durée d'hospitalisation des patients obèses est souvent plus longue, et les complications métaboliques sont également plus fréquentes. La survie du greffon paraît un peu moins bonne, mais la survie des patients n'est pas différente de celle des sujets non obèses. Le bénéfice d'une perte de poids est discutable, car elle ne permet que rarement de diminuer les complications opératoires et pourrait augmenter le risque de décès . L'amélioration des techniques opératoires et une sélection stricte des patients devraient pouvoir, dans les années à venir, ouvrir plus largement la transplantation aux sujets obèses.


La prévalence de l'obésité est en constante augmentation aux États-Unis et en France. Actuellement, 15 % de la population française est obèse. Le nombre de patients obèses arrivant au stade V de la maladie rénale chronique augmente également, et de façon encore plus importante. L'association entre obésité et autres facteurs de risque de maladie rénale chronique (athérome, diabète, dyslipidémie, hypertension, etc.) et le fait que l'obésité représente un facteur de risque indépendant de progression de l'insuffisance rénale expliquent la forte proportion de sujets obèses en dialyse. Ainsi, actuellement,…

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