L’usage d’héroïne peut être à l’origine de multiples complications respiratoires, dont l’asthme. Cette revue générale de la littérature expose les données sur la relation entre la consommation d’héroïne et l’asthme, les difficultés du diagnostic et de la prise en charge.
Une recherche documentaire a été réalisée sur Medline, période 1980-2023, mots-clés : ou “bronchospasm” et “heroin” ou “opiate” ou “opiates”, avec les limites “Title/Abstract”, permettant de retenir 26 études. La prévalence de l’asthme est plus élevée chez les héroïnomanes ; ces derniers sont peu observants de leur traitement. Une association positive existe entre la fréquence des exacerbations d’asthme, l’admission en soins intensifs et l’inhalation d’héroïne. L’asthme doit être identifié chez les héroïnomanes et réciproquement pour optimiser leur traitement, auquel participe l’arrêt de l’usage de l’héroïne.
En France, la prévalence de l’asthme a doublé depuis 20 ans [1], elle est actuellement de 6 à 7 %. La Société de pneumologie de langue française (SPLF), dans la mise à jour des recommandations pour la prise en charge et le suivi des patients atteints d’asthme [2], engage les praticiens à une prise en charge optimale des comorbidités associées, notamment du tabagisme et de la consommation d’autres substances psychoactives (SPA), dont celle d’héroïne qui peut occasionner…
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M. Underner, J. Perriot, G. Peiffer et N. Jaafari déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation cet article.