Vaccination des adolescents

En 1998, le secrétaire d’État à la Santé, Bernard Kouchner, avait suspendu une campagne de vaccination contre l’hépatite B en milieu scolaire qui avait permis d’immuniser des centaines de milliers d’adolescents contre cette maladie [1]. Le motif de cette suspension était, d’une part, l’émergence de polémiques sur le lien entre ce vaccin et la survenue de cas de sclérose en plaques et, d’autre part, une série de réactions secondaires observées en milieu scolaire. Cette décision porta un coup fatal à la vaccination scolaire et amena la France à rejoindre les pays leaders en termes d’hésitation vaccinale [2]. Il y a quelques mois, l’État français a décidé d’initier dès la rentrée 2023 une campagne de vaccination en classes de cinquième, justifiée par l’insuffisance de couverture vaccinale contre le papillomavirus humain (PVH). Pour que cette campagne de vaccination puisse obtenir le succès escompté, plusieurs spécificités de la vaccination des adolescents doivent être connues. L’objectif d’Infovac est de les rappeler dans ce document. (...)