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Poumons : critères d'accès à la super-urgence

  • La procédure de transplantation pulmonaire en super-urgence (SU) a été mise en place en France, en 2007, afin d'accorder une priorité nationale aux patients les plus sévèrement atteints. Cette procédure a permis une diminution de la mortalité sur liste d'attente et une survie acceptable pour les patients qui en bénéficient malgré la gravité de leur état clinique. Depuis sa création, le taux de greffe pulmonaire en SU est stable (12 % des greffes pulmonaires). L'inscription sur liste de SU dépend de critères établis par des experts des centres de transplantation mandatés par l'Agence de biomédecine (ABM), pour les patients au préalable inscrits sur liste conventionnelle, dont l'état clinique s'est aggravé, engageant leur pronostic vital à court terme. La validation de la procédure de SU passe par un collège d'experts thoraciques, accordant une priorité nationale de 7 jours au patient, renouvelable une fois.

À l'heure actuelle, la transplantation pulmonaire est le seul traitement qui améliore la survie de patients très sélectionnés au stade de l'insuffisance respiratoire terminale. Sur les 5 dernières années, 1 789 greffes pulmonaires ont été réalisées en France [1], et 33 900 dans le monde dans les 8 dernières années [2]. La disponibilité limitée des greffons est actuellement l'un des obstacles en transplantation pulmonaire et reste l'une des causes principales de décès sur liste. De plus, certaines indications, comme l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ou encore la fibrose pulmonaire (FP),…

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Liens d'intérêt

M. Villard, R. Kessler, P.E. Falcoz et A. Olland déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.