Rétrospective et Perspective

Psycho-oncologie : quelles avancées en 2017 et quelles perspectives ?

L'introduction dans la prise en charge des patients des données subjectives de qualité, les PRO, constitue désormais l'objectif principal de nombreuses études. Le suivi en temps réel et la réponse rapide aux besoins exprimés par le patient sont assortis d'un impact significatif en termes d'amélioration de la qualité de vie, mais aussi, dans une étude pionnière, en termes de survie. Des modèles d'intervention non médicamenteuse se développent pour répondre au stress et à l'anxiété chez les patients en cours de traitement, et en particulier la peur de la récidive chez ceux en rémission, ce que démontre une belle étude randomisée australienne. Les études sur la communication médecin-patient confirment l'intensité des scores de burn-out dans la population des oncologues et la nécessité de modèles d'intervention pour les soutenir dans leur métier, si engageant à titre personnel. L'olanzapine, initialement utilisée en psychiatrie, est intégrée dans l'arsenal thérapeutique des nausées vomissements chimio-induits, mais reste une prescription hors AMM et ne devant cependant pas être banalisée.


La psycho-oncologie, une des applications de la multidisciplinarité en cancérologie, recouvre un large champ allant de l'adaptation psychologique du patient et de ses proches ou des symptômes psychopathologiques générés par la maladie et les traitements, à la communication soignant-soigné, en passant par les déterminants de l'observance thérapeutique ou de l'alliance thérapeutique. Les nouveautés 2017 en psycho-oncologie se situent tout autant dans le registre de la meilleure prise en compte des aspects psychosociaux dans les soins que dans l'amélioration des soins psychiques eux-mêmes.…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

S. Dolbeault et S. Dauchy déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.