Mise au point

Pharmacogénétique des traitements antirétroviraux : état des connaissances

  • La pharmacogénétique des traitements antirétroviraux (ARV) répond à une démarche de médecine personnalisée des patients vivant avec le VIH, de par l'optimisation posologique des ARV, afin de limiter les effets indésirables tout en préservant une efficacité maximale.
  • Des enzymes et des transporteurs, impliqués dans le métabolisme et le transport des ARV, présentent des polymorphismes génétiques qui contribuent largement à la variabilité interindividuelle de la pharmacocinétique de ces médicaments.
  • Devant l'incidence de la toxicité neurologique induite par l'éfavirenz et de l'hyperbilirubinémie induite par l'atazanavir (boosté par le ritonavir ou le cobicistat), des recommandations internationales sur l'adaptation des posologies, basée sur les phénotypes prédits CYP2B6 et UGT1A1, respectivement, ont été publiées.
  • Plusieurs polymorphismes des gènes UGT1A1, ABCG2 et SLC22A2 sont significativement associés à l'exposition et/ou aux troubles neuropsychiatriques des inhibiteurs d'intégrase, plus particulièrement le dolutégravir.

La prescription thérapeutique individualisée, basée sur des facteurs génétiques constitutionnels, est désormais bien implantée en France. En 2019, 38091 individus ont bénéficié d'un examen de pharmacogénétique, toutes disciplines confondues, selon les données de l'Agence de la biomédecine. À côté des facteurs environnementaux comme les interactions médicamenteuses, le sexe, le poids, la présence de comorbidités qui peuvent entraîner une variabilité pharmacocinétique et pharmacodynamique et finalement une réponse aux médicaments aléatoire, la pharmacogénétique peut présenter un intérêt pour prédire…

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S. Quaranta et C. Solas déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.