Dossier

Tuberculose multirésistante

  • L'OMS estime à 490 000 le nombre de cas de tuberculoses multirésistantes. En 2014-2015 en France, on dénombrait 110 cas par an.
  • Il faut suspecter une résistance en cas d'antécédent de traitement antituberculeux, de patient né à l'étranger, en particulier en Europe de l'Est, de co-infection par le VIH, de contact avec un patient à risque de TB résistante ou connu comme MDR.
  • Première étape : confirmation du diagnostic de résistance à la rifampicine qui repose sur un diagnostic moléculaire rapide basé sur l'étude des mutations présentes dans la cible de la rifampicine (gène rpoB), réalisé sur les cultures ou les examens directs riches en bacille acido-alcoolo-résistants.
  • Le traitement est basé sur une opinion d'experts. Sa durée est de 18 à 24 mois, mais sera modulée en fonction de la gravité des lésions, du délai de négativation des expectorations, du nombre et du niveau d'efficacité des antibiotiques utilisés, des effets indésirables et de l'état immunitaire du patient.

La tuberculose est la neuvième cause de décès sur le plan mondial et la principale cause de décès dû à un agent infectieux unique devant le VIH (1).En 2016, 10,4 millions de personnes ont développé une tuberculose maladie, et 1,7 million de décès lui étaient imputables. Plus de 95 % des décès dus à la tuberculose surviennent dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires. L'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de mettre un terme à l'épidémie tuberculeuse d'ici à 2030, ce qui veut dire une réduction de 90 % du nombre de décès imputables et une réduction de 80 % de l'incidence…

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Liens d'intérêt

V. Pourcher et É. Caumes déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.