Dossier

Traitements de 1re ligne des CBNPC avancés en l'absence d'addiction oncogénique : l'avènement des immuno­thérapies

  • Huit essais randomisés de phase III montrent la supériorité de l'immunothérapie, simple si PD-L1 tumoral > 50 %, ou double quel que soit le PD-L1, ou associée à la chimiothérapie quel que soit le PD-L1, sur la seule chimiothérapie, en 1re ligne de traitement des CBNPC métastatiques.
  • Deux enregistrements et remboursements en France ont déjà été obtenus pour ces traitements, un 3e devant suivre prochainement pour les cancers épidermoïdes et d'autres sont attendus pour 2021.
  • La simple comme la double immunothérapie s'avèrent moins toxiques que les chimio-immunothérapies.
  • La survie à long terme des patients traités par immunothérapie en 1re ligne a été multipliée par 3 par rapport à la chimiothérapie, avec 15 à 20 % de patients vivants à 5 ans.
  • Le plafond de verre actuel est une survie à 2 ans de 40 % pour les patients avec tumeur PD-L1 positive, 45 à 50 % pour ceux dont la tumeur exprime fortement le PD-L1, avec des médianes de survie globale de 17 à 22 mois.

En 2002, l'essai randomisé de l'ECOG évaluant les 4 doublets de chimiothérapie incorporant des cytotoxiques dits modernes, de 3e génération, en association avec un sel de platine, montrait que les gains de survie induits par ces 4 doublets chez les patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique restaient désespérément médiocres, avec des taux de survie à 1 an de seulement 31 à 36 % et une survie à plus long terme, anecdotique, autour de 10-13 % à 2 ans [1]. Il a fallu attendre 4 ans pour l'avènement du bévacizumab en 2006 qui ébauchait un 1er progrès décisif,…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

G. Zalcman déclare avoir reçu des honoraires pour des activités de conseil, ou des invitations à des congrès internationaux (ASCO®, ESMO, ERS, WCLC) à titre personnel, des laboratoires MSD, Astra-Zeneca, BMS, Lilly, Pfizer, Roche, Inventiva, Paredox Therapeutics, et à titre collectif, versés à la Fondation pour la recherche de l’AP-HP, des laboratoires MSD, Astra-Zeneca, BMS, Lilly, Pfizer, Roche, Boehringer-Ingelheim pour des activités didactiques, de conseil ou d’investigateur d’essais cliniques, sans lien avec le présent article.

V. Gounant a reçu des honoraires à titre personnel des laboratoires MSD, Boehringer, Chugai, Novartis, des honoraires et un soutien non financier des laboratoires AstraZeneca, Roche et BMS, sans lien avec le présent article.

S. Brosseau et J. Pluvy déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.