Dossier

Inhibition d’HER2 en oncologie digestive : pour quelles tumeurs et pour quels patients ?

La surexpression d’HER2 est retrouvée dans la plupart des tumeurs solides de manière très hétérogène sur le plan intratumoral et intertumoral. La corrélation du statut HER2 est élevée entre la tumeur primitive et les métastases. Elle confère un rôle prédictif d’efficacité des anti-HER2 (anticorps et/ou ITK). Les seules phases III disponibles concernent les cancers gastriques où le standard de 1re ligne est constitué du trastuzumab associé à la chimiothérapie (5-FU-CDDP). De nouvelles molécules (ITK et anticorps conjugués) sont en cours de développement dans de multiples localisations digestives, et en particulier dans les cancers gastriques, colorectaux et des voies biliaires. Les résultats préliminaires sont très encourageants dans les formes réfractaires aux traitements conventionnels. Des phases III sont en cours, en ligne plus précoce et devraient permettre de modifier les standards pour ces tumeurs avec une surexpression marquée d’HER2.


La protéine HER2 (human epidermal growth factor receptor 2) est codée par le gène ErbB2 et appartient à la famille des récepteurs de tyrosine kinase Erb [1-4]. Cette protéine est exprimée à la surface de nombreuses cellules tumorales où elle participe à leur activation et à la prolifération cellulaire sous l’impulsion de la fixation du ligand entraînant une dimérisation du récepteur nécessaire à l’activation des voies de signalisation intracellulaires (MAPK, PI3K/AKT,…

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Liens d'intérêt

J.M. Phelip déclare avoir des liens d’intérêts avec Roche, Merck, AstraZeneca, MSD, BMS, Amgen et Sanofi.