Dossier

Gestion de l'immunosuppression du patient greffé du foie atteint de Covid-19

Les effets de l'immunosuppression sur l'évolution de la Covid-19 ne sont pas clairement établis. L'immunosuppression peut augmenter la charge virale et retarder l'élimination du SARS-CoV-2 chez les transplantés infectés par le virus. Les inhibiteurs de la calcineurine et les inhibiteurs de mTOR ont montré un effet direct in vitro contre le SARS-CoV-2, en plus d'une diminution de l'intensité de la réaction inflammatoire. Cependant, la mortalité des transplantés infectés, qui avoisine les 20 % dans différentes études, est plus élevée que dans la population générale en relation avec un âge élevé, la présence de comorbidités et l'immunité individuelle. Malgré l'absence de données robustes dans la littérature à l'heure actuelle, et en tenant compte des rapports de cohortes de patients et d'expériences publiés dans différentes régions du monde, le mycophénolate mofétil apparaît comme un facteur indépendant de survenue de formes sévères de la maladie et d'augmentation de la mortalité. Le tacrolimus a plutôt un effet indépendant protecteur vis-à-vis de la mortalité. Le groupe “Foie” de la Société francophone de transplantation (SFT) a établi quelques recommandations afi n d'optimiser l'immunosuppression chez les patients infectés par le SARS-CoV-2 en tenant compte de la sévérité de la maladie, de l'intervalle entre la date de transplantation et l'infection, de l'immunosuppression de base et du risque individuel vis-à-vis du rejet.


 

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Liens d'intérêt

F. Saliba déclare avoir des liens d’intérêts avec Novartis, Astellas et Chiesi.