Dossier

Greffes dérogatoires : hépatite B

  • L’utilisation d’organes provenant de donneurs testés positifs pour le virus de l’hépatite B (VHB) permet d’augmenter en toute sécurité le pool de donneurs. Cependant, les risques de transmission et la prévention de la récidive après transplantation diffèrent en fonction du statut du donneur et du receveur vis-à-vis de l’hépatite B, mais aussi de l’organe transplanté. Les greffons de donneurs ayant une infection résolutive et un anti-HBc positif sont largement utilisés. Même s’il est préférable de les réserver aux receveurs immunisés ou infectés par le VHB, le risque de transmission est faible en dehors du foie où la prophylaxie antivirale réduit considérablement ce risque. Ainsi, tout candidat à une transplantation devrait être vacciné. L’utilisation de greffons provenant de donneurs ayant une hépatite B et un AgHBs positif est également possible, sauf en transplantation rénale. Même si le risque de transmission est plus élevé, l’utilisation de ces greffons est sûre, à condition d’utiliser une prophylaxie appropriée, pouvant associer immunoglobulines anti-HBs et antiviral. La sélection des receveurs doit se faire au cas par cas.

Pourquoi utiliser des greffons dérogatoires ayant un marqueur du virus de l’hépatite B ? La pénurie d’organes contraint les équipes de trans­plantation à accepter des organes provenant de donneurs considérés comme donneurs à “critères élargis” ou qualifiés parfois de “marginaux”, que ce soit en raison de la qualité de l’organe lui-même, qui entraîne un risque accru d’échec de la transplantation, ou à cause du risque de transmission…

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Liens d'intérêt

A. Coilly déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.