Édito
Le new normal
Le digital s’est imposé à notre agenda annuel des congrès plus vite qu’imaginé, COVID-19 aidant. Après le congrès français de cancérologie digestive et de gastroentérologie (JFHOD) en mars, finalement transformé en e-JFHOD en juillet, et le congrès américain de recherche en cancérologie (AACR) en avril, c’est au tour de la grand-messe américaine de cancérologie clinique de virer au virtuel, pour la première fois en 50 ans d’existence. Fini, la culpabilité d’une empreinte carbone de moins en moins défendable ! Fini, les files d’attente interminables…
Brève(s)
Actualisation de CASPIAN : le durvalumab confirme son efficacité…
CASPIAN est une étude de phase III ouverte portant sur le durvalumab (anti-PD-L1) ± trémélimumab (anti-CTLA-4), associé à une chimiothérapie par platine-étoposide (PE) comme traitement de 1re intention chez les patients atteints de CBPC de stade étendu. Lors de l’analyse intermédiaire, le triplet durvalumab + PE a montré une amélioration statistiquement significative de la survie globale (SG) par rapport à PE seul (HR = 0,73 ; IC95 : 0,59-0,91 ; p = 0,0047), et ces données ont déjà été communiquées lors d’un précédent congrès non virtuel…Il s’agit donc…
Brève(s)
L’excellence de la recherche française au service des tumeurs rares
Les tumeurs trophoblastiques sont rares (1/10 000 grossesses) ; elles touchent en général des femmes jeunes et sont curables dans 99 % des cas. Il s’agit fréquemment de tumeurs à bas risque pour lesquelles un traitement par méthotrexate permet d’obtenir une guérison. Pour certaines patientes, cependant, ce traitement est mis en échec et conduit à proposer une polychimiothérapie. Ce traitement, très efficace, est cependant associé à une toxicité aiguë et à long terme non négligeable. En France, les cas de tumeurs trophoblastiques doivent faire l’objet…
Édito (2)
Congrès virtuel ou congrès réel ?
L’INTéRêT DU CONGRèS ASCO® 2020 CONFIRME L’IMPRESSION DéJà FAVORABLE DE L’AACR 2020 ENTIèREMENT VIRTUELLE QUI AVAIT éTé UN SUCCèS D’AUDIENCE PASSANT D’ENVIRON 6 000 CONGRESSISTES HABITUELLEMENT à 61 000…
L’intérêt du congrès ASCO® 2020 confirme l’impression déjà favorable de l’AACR 2020 entièrement virtuelle qui avait été un succès d’audience passant d’environ 6 000 congressistes habituellement à 61 000 inscrits cette année. Le virtuel favorise l’audience, et parmi ses avantages a un impact modeste sur l’empreinte carbone de chacun, est plus économique et exempt de jet lag. L’ASCO® a sûrement eu un impact encore plus important que l’AACR, il y a eu de ce fait malheureusement des difficultés techniques qui ont gêné les congressistes virtuels du premier jour (figure 1). Les présentations ont néanmoins été débattues sur les réseaux sociaux presque comme dans la vie ordinaire, mais il manque la ferveur collective, le partage des impressions entre pairs et l’interprétation directe d’un expert pour que cela ressemble…
Et de deux pour l’immunothérapie dans les carcinomes triple-négatifs métastatiques
cancer-du-sein-triple-negatif
LES RéSULTATS éTAIENT ANNONCéS ET ATTENDUS. L’IMMUNOTHéRAPIE DANS LE CANCER DU SEIN TRIPLE-NéGATIF EN PREMIèRE LIGNE MéTASTATIQUE PERMET D’AMéLIORER LA SURVIE SANS PROGRESSION DE QUELQUES MOIS. QUELQUES…
Les résultats étaient annoncés et attendus. L’immunothérapie dans le cancer du sein triple-négatif en première ligne métastatique permet d’améliorer la survie sans progression de quelques mois. Quelques modestes mois, avec une réduction du risque relatif d’un peu moins de 40 %. Ce chiffre de 40 %, c’est également la proportion de patientes qui bénéficient de l’immunothérapie. Dans l’étude KEYNOTE-355, c’est avec le score CPS qu’il faut sélectionner les tumeurs PD-L1-positive. Ce score doit être ≥ 10. Pour l’étude IMpassion130, il fallait sélectionner les patientes avec le pourcentage de cellules immunes positives (> 1 %). Et à chaque fois, cela représente une quarantaine de pourcents de la population incluse.Dans ces deux études, il n’y a pas de bénéfice clinique à faire de l’immunothérapie si on prend en…
Brève(s) (35)
Commentaire des 3 présentations de la session “Cancer bronchique à petites cellules” : abstracts 9000, 9001 et 9002
cancer-du-poumon
D'après Leal T et al., abstr. 9000, Rudin C et al., abstr. 9001, et G. Paz-Ares L et al., abstr. 9002, actualisés
À l’issue de ces 3 présentations, plusieurs questions restent en suspens dans l’évaluation de l’immunothérapie dans le cancer à petites cellules (CBPC) :Le bénéfice de l’utilisation de l’immunothérapie dans cette indication est-il suffisant pour changer vraiment les pratiques ?Le bénéfice des inhibiteurs de point de contrôle est-il dû à l’entretien ou au type de chimiothérapie ou aux 2 en même temps ? Où en est-on des biomarqueurs d’efficacité dans cette histologie ?Finalement, le bénéfice de l’immunothérapie dans les CBPC reste assez modeste lorsqu’on regarde l’ensemble des études à notre disposition et aucune molécule ne se dégage vraiment pour revendiquer l’exclusivité du graal du standard thérapeutique. Sur le plan de la survie globale, la médiane ne dépasse pas 13 mois et la survie sans progression…
Détection dans l’ADN tumoral circulant des altérations géniques rares associées à la réponse aux inhibiteurs de CDK4/6
cancer-du-sein-rh
D'après André F et al., abstr. 1009, actualisé
Fabrice André de Gustave Roussy a présenté les résultats d’une vaste analyse poolée de séquençage de l’ADN tumoral circulant recueilli dans plusieurs essais randomisés impliquant l’inhibiteur de CDK4/6 ribociclib. Les plasmas à l’inclusion des essais MONALEESA-2, -3 et -7 ont été analysés avec un panel de 550 gènes et au moins une altération génique a été détectée chez 1 503 patientes. Les comparaisons statistiques ont été réalisées pour les gènes altérés chez plus de 2 % des cas et avec un effectif de plus de 15 patientes.Certains gènes altérés prédictifs d’un bénéfice en survie sans progression du ribociclib ont ainsi été identifiés. È titre d’exemple, les gènes FRS2 et MDM2 altérés chez 2 % des patientes sont associés à un gain en survie significatif du ribociclib alors que la survie sans progression dans…
Résultats de la cohorte IFCT LORLATU : l’efficacité du lorlatinib confirmée dans la “vraie vie”
D'après Baldacci S et al., abstr. 9615, actualisé
Le lorlatinib est un inhibiteur de 3e génération d’ALK et de ROS1, avec une activité de ciblage des mutations de résistance émergentes sous inhibiteurs de 1re ou de 2e génération, et une diffusion supérieure au niveau du système nerveux central. Le lorlatinib est aujourd’hui disponible en France en situation d’échec des inhibiteurs de 2e génération pour les CBNPC avec réarrangement d’ALK.L’étude de l’Intergroupe francophone de cancérologie thoracique (IFCT), LORLATU, a analysé, de façon rétrospective, les données des patients ayant reçu le lorlatinib dans le cadre de l’ATU mise en place en octobre 2015.Au total, 200 patients ont été inclus dans cette cohorte, dont 143 (72 %) avec réarrangement d’ALK+, et 57 (29 %) avec réarrangement de ROS1+. Le lorlatinib était administré en 5e ligne et au-delà pour 53 % des…
PADA-1 : hormonorésistance et guerre des clones
cancer-du-sein-rh
D’après Bidard FC et al., abstr. 1010, actualisé
Les mutations du gène ESR1, qui code pour le récepteur aux estrogènes, sont impliquées dans la résistance à l’hormonothérapie. Elles sont rarement présentes à l’analyse d’une tumeur primitive (moins de 1 % des cas) mais leur fréquence augmente à la phase métastatique, pouvant atteindre des taux de 40 % après plusieurs lignes de traitement et en particulier une exposition aux inhibiteurs de l’aromatase. Les dégradeurs du récepteur aux estrogènes (SERD) comme le fulvestrant sont susceptibles de rester efficaces même en cas de mutation d’ESR1 (1). L’essai PADA-1, qui a inclus plus de 1 000 patientes, vise à détecter l’apparition dans l’ADN tumoral circulant, prélevé tous les deux mois, d'une mutation d’ESR1 chez des patientes recevant une première ligne de traitement par palbociclib et létrozole pour un cancer…
ALEX : données finales à 5 ans
D'après Peters S et al., abstr. 9518, actualisé
Les données finales et matures de l’étude de phase III ALEX comparant l’alectinib (ALC) au crizotinib (CRZ) dans les CBNPC ALK+ non traités, avancés/métastatiques ont été publiées avec une médiane de survie globale (SG) de 34,8 mois (IC95 : 17,7-NA) dans le bras ALC, contre 10,9 mois (IC95 : 9,1-12,9) dans le bras CRZ (HR = 0,43 ; IC95 : 0,32-0,58). Les données de SG sur 5 ans avec un suivi supplémentaire de 12 mois ont été présentées en poster discussion. Les patients atteints d’un CBNPC de stade IIIB/IV ALK+, ECOG PS 0-2 et n’ayant pas reçu de traitement systémique préalable ont été randomisés 1:1 entre ALC 600 mg 2/j (n = 152) ou CRZ 250 mg 2/j (n = 151). Les métastases asymptomatiques du SNC au diagnostic étaient autorisées. La SG était un critère d'évaluation secondaire et aucun test statistique…
Immunothérapie seule dans l’ovaire : 10 % pas mieux
cancers-de-lovaire
D'après Matulonis UA et al. abstr. 6005, actualisé
Les résultats intermédiaires (et décevants) de l’étude KEYNOTE-100 ont déjà été publiés l’année dernière. Avec d’autres données déjà publiées, ils mettent la barre des réponses objectives de l’immunothérapie seule à 10 %.Les données finales de cette étude KEYNOTE-100 ont été présentées, avec les 2 cohortes et 376 patientes incluses.Il s’agissait de patientes en rechute, en 2ème / 4ème ligne de traitement pour la cohorte A (faiblement chimio-sensible, avec 3-12 mois d’intervalle libre), ou de patientes au-delà de la 5ème ligne de traitement (cohorte B). Il y avait 285 et 91 patientes dans chaque cohorte respectivement. Elles étaient traitées par pembrolizumab (200 mg toutes les 3 semaines). L’objectif principal était donc le taux de réponse objectif (RO) évalué de façon indépendante, soit pour l’ensemble de la…
Résultats d’efficacité des nouveaux anti-RET
D'après Gainor J et al., abstr. 9515, actualisé
Le pralsétinib est un inhibiteur sélectif très puissant de la kinase de RET qui cible les altérations de RET. L’étude ARROW couple une phase I et une phase II avec cohorte d’expansion. Les résultats d’efficacité chez 179 patients atteints de CBNPC avec réarrangement de RET ont été présentés sous forme de poster. Le traitement consistait en pralsétinib 400 mg/j. La figure montre l’efficacité majeure de cette molécule tant sur le plan systémique que cérébral. Le taux de réponse était similaire indépendamment du partenaire de fusion RET, des thérapies antérieures ou de l’atteinte du système nerveux central. Dans l’ensemble, il y a eu 6 % de réponses complètes, 5 % chez les patients ayant reçu antérieurement un sel de platine et 10 % chez les patients naïfs de traitement. La plupart des effets indésirables liés au…
Réponse à un inhibiteur de PARP dans le cancer BRCA–like
cancer-du-sein-triple-negatif
D'après Sharma P et al., abstr. 1001, actualisé
L’essai randomisé SWOG 1416 avait pour but de comparer l’association de l’inhibiteur de PARP véliparib avec du cisplatine au cisplatine seul chez des patientes non porteuses de mutation BRCA germinale ayant un cancer du sein métastatique triple-négatif dit BRCA-like. Un total de 294 patientes a été testé pour une mutation germinale de BRCA. Chez les 257 patientes sans mutation germinale, la recherche d’un profil dit BRCA-like a été pratiquée en utilisant 4 tests : soit un déficit en recombinaison homologue (HRD) avec un score supérieur à 42, soit une mutation BRCA1/2 somatique (dans la tumeur), soit une méthylation du promoteur de BRCA1, soit une mutation germinale d’un gène de la réparation de l’ADN à l’exclusion de BRCA1/2.L’analyse des 99 patientes BRCA-like ainsi identifiées montre un bénéfice en survie sans…
ITK avec ou sans radiothérapie locale en 1re ligne chez des patients atteints d'un CBNPC EGFR muté oligométastatique : résultats intermédiaires de l’essai clinique de phase III SINDAS
D'après Wang X et al., abstr. 9508, actualisé
L’efficacité d’une thérapie locale à visée curative pour les CBNPC oligométastatiques est mal connue. Cet essai clinique de phase III a évalué la radiothérapie stéréotaxique initiale sur tous les sites de diagnostic des CBNPC oligométastatiques EGFR mutés en 1re ligne de traitement. Le caractère oligométastatique était défini comme 5 lésions métastatiques ou moins et un maximum de 2 lésions par organe. Les patients ne devaient pas avoir de métastases cérébrales. L’objectif principal de l’étude était la survie sans progression (SSP). Les patients ont été randomisés entre un traitement de 1re ligne par ITK de 1re génération seul ou une radiothérapie stéréotaxique directe sur tous les sites de la maladie et un ITK. 133 participants ont été inclus, 65 (48,8 %) (groupe ITK seul) et 68 (51,1 %) (radiothérapie stéréotaxique…
Cancers du sein : efficacité de l’olaparib au-delà des mutations germinales BRCA !
cancer-du-sein-metastatique
D'après Tung N et al., abstr. 1002, actualisé
Les inhibiteurs de PARP (olaparib et talazoparib) ont obtenu une AMM dans les cancers du sein uniquement chez les patientes atteintes de mutation germinale BRCA (gBRCA). Cependant, il existe un fort rationnel pour penser qu’ils sont efficaces plus largement en cas d’anomalie de la recombinaison homologue (HR), comme cela a été montré pour les cancers de l’ovaire. L’objectif principal de cette étude de phase II était de montrer que l’olaparib avait un taux de réponse > 20 % chez des patientes présentant des anomalies HR dans des gènes différents de BRCA1/2 ou avec des mutations somatiques exclusives BRCA1/2 (sBRCA). Lorsqu’une mutation sBRCA était retrouvée, un test germinal était pratiqué systématiquement pour éliminer la possibilité d’une mutation constitutionnelle. Au total, 53 patientes ont été analysées…
Quand ça veut pas, ça veut pas…
cancer-du-sein-triple-negatif
D'après Winer EP et al., abstr. 1013, actualisé
L’étude KEYNOTE-119 n’a pas réussi à démontrer une supériorité de l’immunothérapie par rapport à la chimiothérapie pour la survie globale (SG) des patientes ayant un cancer du sein triple-négatif métastatique. Il s’agissait d’une étude ayant traité des patientes au-delà de la 2ème ligne de chimiothérapie, soit par pembrolizumab seul (200 mg toutes les 3 semaines), soit par différents agents cytotoxiques standards (capécitabine, éribuline, gemcitabine ou vinorelbine). Il est donc probable que l’immunothérapie seule ne soit pas assez efficace, mais bon, il fallait tout de même essayer de trouver un sous-groupe de patientes pouvant éventuellement bénéficier du pembrolizumab.Pour l’instant, le seul biomarqueur important est le score CPS (≥ 10 dans l’étude KEYNOTE-355). Mais même avec ce score, la SG n’est pas statistiquement…
Entre CheckMate 227 et CheckMate 9LA, données de l’association durvalumab + trémélimumab + chimiothérapie dans les CBNPC métastatiques : essai CCTG BR.34
D'après Leighl N et al., abstr. 9502, actualisé
Les combinaisons de chimiothérapie et d’immunothérapie sont un standard thérapeutique pour le traitement de 1re ligne des CBNPC métastatiques, aujourd’hui avec le pembrolizumab. Lors du congrès, les résultats de l’essai CheckMate 9LA ont montré le bénéfice de l’association nivolumab + ipilimumab + chimiothérapie à base de sels de platine (2 cycles) et ouvrent l’opportunité d’une réduction de l’exposition des patients à une chimiothérapie prolongée et le potentiel d’un plateau de survie à long terme avec l’association anti-PD-1 et anti-CTLA-4. L’essai CheckMate 227 avait par ailleurs démontré l’intérêt de l’association nivolumab + ipilimumab, en termes de survie globale (SG), quel que soit le statut des biomarqueurs. Finalement, la place de la chimiothérapie dans le contexte des associations anti-PD-1 et anti-CTLA-4…
Trastuzumab deruxtecan (étude DESTINY-Gastric01) : enfin le rechallenge des anti-HER2 ?
cancers-oesogastriques
D’après Shitara K et al., abstr. 4513, actualisé
Les adénocarcinomes œsogastriques surexpriment HER2+ dans 15 à 20 % des cas (Van Cutsem E et al. Gastric Cancer 2015). L’anti-HER2 trastuzumab, associé à une chimiothérapie par fluoropyrimidines et cisplatine, est le standard de 1re ligne chez les patients HER2+ (immunohistochimie [IHC] 3+, ou IHC 2+ avec hybridation in situ [ISH] +) avec un bénéfice de survie globale (SG) de cette association par rapport à la chimiothérapie seule (HR = 0,74 ; 0,60-0,91 ; p = 0,0046) (Bang YJ et al. Lancet 2010). Après le cancer colorectal métastatique (cf. brève dans cette édition), la déclinaison des études DESTINY se poursuit avec DESTINY-Gastric 01. Dans cette étude de phase II randomisée 2:1, le trastuzumab deruxtecan, anticorps conjugué composé d’un anticorps anti-HER2 fixé à un inhibiteur de topoisomérase I par un…
CBNPC localement avancé résécable : rebattre les cartes des options thérapeutiques avec une chimio-immuno-radiothérapie néoadjuvante avant chirurgie ?
D'après Lemmon C et al., abstr. 9009, actualisé
En situation de CBNPC localement avancé résécable, de stade IIIA, plusieurs stratégies thérapeutiques sont possibles : chirurgie suivie de chimiothérapie postopératoire, chimiothérapie néoadjuvante suivie de chirurgie, ou chimioradiothérapie concomitante ; plusieurs essais avaient montré, dans les années 2000, la faisabilité d’une stratégie de chimioradiothérapie néoadjuvante avant chirurgie, avec un taux de réponse tumorale et de downstaging ganglionnaire élevé, bien qu’aucune étude n’ait démontré un impact en termes de geste chirurgical ou de survie à long terme. Les résultats récents avec l’immunothérapie seule ou associée à la chimiothérapie en situation néoadjuvante engagent à revisiter l’intérêt de l’adjonction d’une radiothérapie dans ce contexte, compte tenu des interactions synergiques potentielles entre…
Donafénib : mieux, mais trop tard…
carcinome-hepatocellulaire
D’après Bi F et al., abstr. 4506, actualisé
La suprématie du sorafénib en première ligne de traitement palliatif du carcinome hépatocellulaire est désormais doublement terminée ! Les résultats de l’étude IMbrave150 publiée en mai 2020 (Finn et al. N Engl J Med), démontrant la supériorité très significative de la combinaison atézolizumab + bévacizumab sur le sorafénib, vont conduire à reléguer les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) aux lignes ultérieures. Et dans la présente étude de phase III chinoise chez 668 patients (90 % avec infection virale B), le sorafénib est supplanté par le donafénib en tolérance et en survie globale (figures), permettant de considérer désormais cette nouvelle molécule comme l’ITK de référence dans cette indication.
Les réarrangements de NRG1, un événement moléculaire rare mais ciblable, à rechercher dans plusieurs types de tumeurs solides
D'après Jonna S et al., abstr. 3113, actualisé
Le gène NRG1 code pour la protéine de liaison intercellulaire neuréguline, sans activité kinase et qui sert de ligand pour les récepteurs ERBB3 et ERBB4 et permet l’activation des voies de signalisation MAPK et PI3K. De nombreux réarrangements de NRG1 ont été décrits dans plusieurs types de tumeurs. Les réarrangements de NRG1 sont ciblables par les anticorps ou les ITK spécifiques de NER2, HER3 et HER4. S. Jonna et al. ont rapporté les résultats de la recherche rétrospective d’un réarrangement de NRG1 parmi 44 570 prélèvements cliniques analysés par une technique de séquençage de l’ARN (Archer Dx ou Caris MI transcriptome). Chaque réarrangement a été confirmé ainsi et le type de fusion, l’intégrité des domaines fonctionnels, le lieu de la cassure et la présence de comutations ont été précisés. Finalement,…
mFOLFIRINOX versus gemcitabine-nab-paclitaxel en péri-opératoire : match nul !
cancer-du-pancreas
D’après Sohal D et al., abstr. 4504, actualisé
Les cancers du pancréas résécables sont définis par l’absence de contact vasculaire ou un contact veineux limité (≤ 180°) sans déformation (Tempero MA et al. J Natl Compr Canc Netw 2017). En situation adjuvante, le mFOLFIRINOX est devenu le standard chez les patients en bon état général (Conroy T et al. N Engl J Med 2018). Par rapport à la gemcitabine seule, la combinaison gemcitabine plus nab-paclitaxel (GEMNAB) était associée à un bénéfice en survie sans récidive (selon les investigateurs, mais non en relecture centralisée) et en survie globale, mais moindre que le mFOLFIRINOX (Tempero MA et al. ASCO® 2019). L’étude de phase II randomisée SWOG S1505 a comparé ces 2 chimiothérapies en péri-opératoire (3 mois en préopératoire et 3 mois en postopératoire) chez les patients avec un adénocarcinome du pancréas…
Cancer borderline : induction pour tout le monde !
cancer-du-pancreas
D’après Ghaneh P et al., abstr. 4505, actualisé
Les cancers du pancréas borderline (ou de résécabilité limite) sont définis par un contact artériel < 180° et/ou un contact veineux avec ou sans déformation mais reconstructible chirurgicalement (Bockhorn M et al. Surgery 2014). Un traitement d’induction par radiochimiothérapie (RCT) à base de gemcitabine était associé à un bénéfice clinique dans le sous-groupe des tumeurs borderline de l’étude PREOPANC (Versteijne E et al. J Clin Oncol 2020). L’étude de phase II randomisée ESPAC-5F a comparé 4 traitements chez les patients avec adénocarcinome du pancréas borderline : chirurgie d’emblée, gemcitabine + capécitabine (GEMCAP) 2 mois, mFOLFIRINOX 2 mois et RCT (50,4 Gy avec capécitabine). Le critère de jugement principal était le taux de résection R0/R1. Les caractéristiques à l’inclusion des patients étaient…
Cancer colorectal métastatique RAS/BRAF sauvage du sujet âgé : 5FU-panitumumab, un challenger du schéma capécitabine-bévacizumab ? Étude PANDA
cancer-colorectal-metastatique
D’après Lonardi S et al., abstr. 4002, actualisé
[Voir également le zoom du jour]La population des patients âgés (≥ 70 ans) souffrant d'un cancer colorectal métastatique (CCRm) augmente. Pourtant, si la combinaison capécitabine + bévacizumab a été bien établie en 1re ligne dans cette population grâce à l’étude de phase III AVEX (Cunningham D et al. Lancet Oncol 2013), force est de constater que nous manquons de données analogues avec les anti-EGFR dans cette situation.L’étude de phase II randomisée PANDA, menée par le groupe italien GONO, a évalué en 1re ligne chez des patients de 70 ans et plus avec un CCRm RAS/BRAF sauvage soit une association panitumumab + FOLFOX simplifié, soit une association panitumumab + LV5FU2, pendant 12 cycles suivis d’une maintenance par panitumumab seul. Un statut de performance ECOG 1 ou 2 était requis entre 70 et 75 ans, et 0…
Ramucirumab : avec FOLFIRI ou paclitaxel ? Étude RAMIRIS
cancers-oesogastriques
D’après Lorenzen S et al., abstr. 4514, actualisé
En 2e ligne métastatique des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) avancés, le ramucirumab, antiangiogénique (anti-VEGF récepteur de type 2) combiné au paclitaxel augmente le taux de réponse objective (RO) et la survie globale (SG) par rapport au paclitaxel seul (Wilke H et al. Lancet Oncol 2014). Il a également montré son efficacité en monothérapie contre placebo (Fuchs CS et al. Lancet 2014). De plus en plus de patients, lorsque leur état général le permet, reçoivent dès la 1re ligne un taxane, en association au standard de chimiothérapie (doublet fluoropyrimidine-sel de platine).L'objectif de l’étude RAMIRIS, étude de phase II randomisée (2:1) menée par le groupe allemand AIO, était d’évaluer l’efficacité du ramucirumab en 2e ligne selon qu’’il était combiné à une chimiothérapie par FOLFIRI (n = 67) ou paclitaxel…
Cancer du canal anal : anti-PD-1, une option
cancer-de-lanus
D’après Marabelle A et al., abstr. 4020, actualisé
Il y a un rationnel fort pour l’immunothérapie dans le cancer du canal anal, un des cancers viro-induits dont on connaît la particulière sensibilité aux inhibiteurs de checkpoint immunitaire, qui a permis leur développement avec succès entre autres dans les cancers ORL et les tumeurs de Merkel.A. Marabelle a rapporté l’analyse groupée des cohortes “canal anal” des études basket du pembrolizumab en monothérapie KEYNOTE-28 (phase Ib) et KEYNOTE-158 (phase II), soit 137 patients avec carcinome épidermoïde du canal anal avancé en échec des traitements standards. Les patients, sélectionnés sur la positivité PD-L1 pour l’étude KEYNOTE-028, exprimaient PD-L1 dans 67 % des cas pour l’étude KEYNOTE-158 (figure). Le profil de tolérance du pembrolizumab était similaire à celui habituellement observé dans les autres types…
Apatinib : un acteur de seconde ligne dans le carcinome hépatocellulaire (CHC)
carcinome-hepatocellulaire
D’après Li Q et al., abstr. 4507, actualisé
L’apatinib, inhibiteur de tyrosine kinase anti-VEGFR2, a montré une certaine activité en phase II en 1re ligne dans le CHC (Qin et al. J Clin Oncol 2014). Cette étude de phase III chinoise, en double aveugle contre placebo, l’a évalué cette fois-ci en 2e ligne chez 400 patients avec CHC avancé, Child Pugh < 7, ECOG 0-1, prétraités par sorafénib (40 %) et/ou chimiothérapie (77 %).L’étude est positive en termes de taux de réponse (10 versus 1,5 % ; p < 0,001), survie sans progression (4,5 versus 1,9 mois ; HR = 0,471 ; p < 0,0001) (figure 1) et survie globale (8,7 versus 6,8 mois ; HR = 0,785 ; p = 0,0476) (figure 2). Ces résultats étaient toutefois non significatifs pour le sous-groupe de patients prétraités par sorafénib. Seuls 37 et 43 % des patients ont reçu des traitements ultérieurs dont 3 % une…
Chirurgie des cancers œsogastriques : de moins en moins invasive
cancers-oesogastriques
D’après Ryu KW et al., abstr. 4510 et Verstegen M et al., abstr 4509, actualisés
Laparoscopie avec recherche du ganglion sentinelle, une alternative dans les cancers superficiels de l’estomac ?La chirurgie laparoscopique du cancer gastrique présente l'avantage potentiel de réduire la morbidité postopératoire et le temps d’hospitalisation (Quan Y et al. Gastric Cancer 2016). Si elle peut s’avérer délicate en cas de curage ganglionnaire étendu ou pour les anastomoses digestives en cas de gastrectomie totale, elle s’inscrit comme une option en cas de tumeur superficielle (Hyung WJ et al. Gastric Cancer 2019), alors que la laparotomie est considérée comme à privilégier en cas de suspicion d’atteinte ganglionnaire.L’essai randomisé multicentrique SENORITA (abstr. 4510) était une étude de non-infériorité évaluant l’intérêt, pour le traitement chirurgical des cancers superficiels de l’estomac (cT1N0M0…
Durvalumab-trémélimumab : l’union fait la force
carcinome-hepatocellulaire
D’après Kelley RK et al., abstr. 4508, actualisé
Cibler les points de contrôle de l’immunité est désormais la voie de recherche la plus prometteuse dans le traitement du carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé. Les anti-CTLA-4, modulateurs précoces de l’activation lymphocytaire, combinés aux anti-PD-L1 optimisent la réponse immunitaire antitumorale. Cette étude de phase II randomisée à 4 bras a comparé le trémélimumab (anti-CTLA-4) et le durvalumab (anti-PD-L1) seuls à la combinaison d’une dose unique de trémélimumab (75 ou 300 mg) suivie par une injection toutes les 4 semaines de durvalumab (figure 1).Ont été inclus 332 patients (moins de 50 % d’origine asiatique) avec CHC avancé après progression ou intolérance au sorafénib en 1re ligne, ayant majoritairement une cirrhose Child A d’origine virale B ou C (60 % des cas). La tolérance apparaît favorable, la…
L’ADN tumoral circulant est pronostique : so, what’s up Doc?
cancer-du-colon-adjuvant
D’après Tarazona N et al., abstr. 4009, actualisé
La présence d’ADN tumoral circulant (ADNtc) est un facteur de mauvais pronostic validé dans tous les cancers (Bettegowda C et al. Sci Transl Med 2014), et notamment en adjuvant après résection à visée curative d’un cancer du côlon (Tie J et al. JAMA Oncol 2019 ; Taieb J et al. ESMO 2019). Dans cette étude, les auteurs ont évalué la valeur pronostique de l’ADNtc chez des patients opérés d’un cancer colorectal de stade I à III. Un prélèvement plasmatique était réalisé à J30 postopératoire puis tous les 3 mois durant le suivi, jusqu’à 36 mois. Pour rechercher l’ADNtc, chaque tumeur primitive a été séquencée puis le top 16 des gènes mutés a été sélectionné afin de définir une PCR multiplex personnalisée qui a servi à analyser les échantillons de chaque patient. Parmi les 198 patients inclus, les données…
FOLFOXIRI-bévacizumab versus FOLFIRI/FOLFOX-bévacizumab : une méta-analyse
cancer-colorectal-metastatique
D’après Cremolini C et al., abstr. 4015 et Borelli B et al., abstr 4016, actualisés
La quadrithérapie FOLFOXIRI-bévacizumab a démontré sa supériorité en 1re ligne de traitement du cancer colorectal métastatique (CCRm) en termes de taux de réponse objective (RO), de survie sans progression (SSP) et de survie globale (SG) par rapport à une chimiothérapie par FOLFIRI-bévacizumab chez des patients sélectionnés, non prétraités par oxaliplatine [1]. C. Cremolini a rapporté les résultats d’une méta-analyse sur données individuelles de patients à partir de 5 essais randomisés ayant comparé cette quadrithérapie soit au FOLFIRI-bévacizumab (essais TRIBE [1] et TRIBE 2 [2]), soit au FOLFOX-bévacizumab (essais OLIVIA [3], CHARTA [4] et STEAM [5]) (abstr. 4015). Le critère de jugement principal était la SG. Cette méta-analyse a concerné 1 697 patients au total, 846 traités par FOLFOXIRI-bévacizumab…
Régorafénib-avélumab : un espoir dans le CCR métastatique MSS ? Résultats de la cohorte CCR de l’étude française REGOMUNE
cancer-colorectal-metastatique
D’après Cousin S et al., abstr. 4019, actualisé
La prise en charge thérapeutique des CCR métastatiques (CCRm) MSI/dMMR a été transformée par le développement des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, avec des taux de réponse objective (RO) de l’ordre de 30-60 % pour les anticorps anti-PD-1 (programmed cell death 1) ± anti CTLA-4 (cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4) et des taux de survie globale (SG) à 1 an avoisinant 70 à 85 % en 2e ligne de traitement ou plus (Le DT et al. J Clin Oncol 2020 ; Overman MJ et al. J Clin Oncol 2018). Pour les patients MSS/pMMR, leur association au régorafénib, inhibiteur de tyrosine kinase multicible à composante antiangiogénique est susceptible d’avoir un effet synergique par la diminution de l’infiltration des macrophages et l’inhibition de la prolifération des lymphocytes T régulateurs (TREG) qu’elle génère…
Immunothérapie de 2e ligne des carcinomes épidermoïdes de l’œsophage : bienvenue au sintilimab ! Étude ORIENT-2
cancers-oesogastriques
D’après Xu J et al., abstr. 4511, actualisé
Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, qu’il s’agisse des anticorps anti-PD-1 (programmed cell death 1) ou anti-CTLA-4 (cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4) ont démontré leur efficacité en 2e ligne de traitement des cancers de l’œsophage métastatiques dans 2 études de phase III internationales (KEYNOTE-181 et ATTRACTION-3) par rapport à la chimiothérapie par taxane ou irinotécan en monothérapie (Kojima T et al. ASCO® 2019 et Kato K et al. Lancet Oncol 2019). L’étude chinoise randomisée de phase II ORIENT-2 a comparé l’anti-PD-1 sintilimab 300 mg toutes les 3 semaines à une chimiothérapie de 2e ligne au choix de l’investigateur (paclitaxel ou irinotécan) dans le traitement des carcinomes épidermoïdes de l’œsophage en échec d’une 1re ligne à base de fluoropyrimidine + sel de platine. Le…
Chimio-embolisation : qui sera le PRESIDENT ?
carcinome-hepatocellulaire
D’après Ikeda M et al., abstr. 4518, actualisé
La chimio-embolisation sélective est un des piliers du traitement du carcinome hépatocellulaire (CHC) localisé sur foie cirrhotique, permettant un contrôle local optimal au prix d’une morbidité limitée. Les études de phase II antérieures n’ont pas permis de conclure à la technique radiologique optimale d’embolisation des artères segmentaires ou sous-segmentaires vascularisant la lésion, entre la chimio-embolisation conventionnelle lipiodolée (TACE) avec épirubicine et l’utilisation de billes chargées d’épirubicine (Drug Eluting Beads, DEB-TACE). L’objectif principal de l’étude randomisée PRESIDENT était de comparer les 2 techniques, avec pour critère principal le taux de réponse complète (mRECIST par TDM ou IRM, en revue centralisée) 3 mois après la procédure.Au total, 200 patients ont été inclus, d’âge médian…
Pembrolizumab plus lenvatinib : un challenger ?
carcinome-hepatocellulaire
D’après Zhu A et al., abstr. 4519, actualisé
Le traitement systémique de 1re ligne du carcinome hépatocellulaire (CHC) non résécable connaît une évolution fulgurante, avec notamment les résultats extrêmement significatifs de la combinaison atézolizumab + bévacizumab, illustrant la coopération fructueuse d’un agent antiangiogénique et d’un inhibiteur de checkpoint de l’immunité (Finn et al. N Engl J Med 2020).Les résultats de l’étude de phase Ib du lenvatinib (8 ou 12 mg/j selon la surface corporelle) associé au pembrolizumab (200 mg tous les 21 jours) confirment la synergie d’action de ces 2 voies thérapeutiques. Au total, 104 patients avec CHC non résécable non prétraités, Child-Pugh < 7, avec une extension vasculaire ou extrahépatique dans 62 % des cas ont été inclus. L’imagerie a été revue par un comité indépendant. Une toxicité de grade ≥ 3 a été…
Intérêt de l’ADN tumoral circulant sous atézolizumab-bévacizumab
carcinome-hepatocellulaire
D’après Hsu CH et al., abstr. 3531, actualisé
L’ADN tumoral circulant (ADNtc), un des biomarqueurs les plus prometteurs du moment a donné lieu à une étude originale, basée sur l’élaboration d’une signature génomique personnalisée pour chaque patient, en partant des biopsies de la tumeur et permettant de monitorer l’ADNtc dans le plasma à différents temps du traitement (figure 1). La faisabilité est confirmée chez 47 parmi 48 patients (96 %) traités par atézolizumab + bévacizumab, avec une quantification reflétant le volume tumoral (p < 0,03) et une cinétique de disparition qui semble bien corrélée à l’efficacité clinique de la combinaison (HR = 12 [1,7-93], p < 0,00029).
Pancréas adjuvant : des actualisations qui ne changent rien
cancer-du-pancreas
D’après Reni M et al., abstr. 4515 et Neoptolemos JP al al. abstr. 4516, actualisés
Le FOLFIRINOX modifié (FOLFIRINOXm) est devenu le standard en adjuvant après résection R0-R1 d’un adénocarcinome du pancréas chez les patients en bon état général (Conroy T et al. N Engl J Med 2018). Pour mémoire, le FOLFIRINOXm ne comporte pas de bolus de 5FU et que l’irinotécan est administré à dose réduite (150 mg/m2). Dans les deux autres études adjuvantes de phase III ESPAC4 (Neoptolemos JP et al. Lancet 2017) et APACT (Tempero MA et al. ASCO 2019), le bras expérimental était associé à l’absence de bénéfice ou à un bénéfice moindre en survie sans récidive (SSR) et survie globale (SG) par rapport aux données du FOLFIRINOXm. Les résultats actualisés de ces deux études ont été rapportés durant ce congrès.ESPAC4730 patients ont été inclus dans l’analyse finale : 366 dans le bras gemcitabine et 364 dans le bras…
Tumeurs neuroendocrines : en bref
tumeurs-neuroendocrines
D’après Apostolidis et al., Abs 4607, Pavlakis et al. Abs 4608, Al-Toubah et al. Abs 4614, actualisés
L’identification du sous-groupe des tumeur neuroendocrines (TNE) bien différenciées de grade III conduit à s’interroger sur l’efficacité des chimiothérapie à base de platine-etoposide, schémas standard des carcinomes neuroendocrines de haut grade. Trois centres allemands ont constitué une série rétrospective de 131 patients ayant une TNE bien différenciée grade 3 (Ki67 médian : 30 %), traités en première ligne palliative (abstr. 4607). Le schéma offrant le taux de réponse le plus élevé est le FOLFOX (36 % de réponse objectives) et la plus longue susrive sans progression la combinaison témozolomide-capécitabine (TEMCAP ; 12 mois) (figure 1). Les schémas non-platine-étoposide paraissent supérieurs à cetet combinasion « classique » (figure 2). Toutefois, Seule une évaluation prospective permettrait de limiter les…
CISGEM plus immunothérapie : l’arme fatale dans les cancers biliaires ?
cancers-biliaires
D’après Oh DY et al., abstr. 4520, actualisé
La combinaison cisplatine-gemcitabine (schéma CISGEM) est le standard de 1re ligne dans les les cancers biliaires avancés (Valle J, et al. NEJM 2010). Toutefois, la médiane de survie globale (SG) reste inférieure à 1 an. Les études pécoces d’immunothérapie ont donné des réusltats encourageants chez certains patients, et les combinaisons de chimiothérapie et d’immunothérapie ont un bon rationnel.Cette étude de phase 2 a évalué une combinaison de chimiothérapie (CISGEM) et de durvalumab (1120 mg toutes les 3 semaines) seul ou associé au trémélimumab (75 mg toutes les 3 semaines, maximum 4 doses), en 1re ligne de traitement de patients sud-coréens avec cancer biliaire avancé. Le critère de jugement principal était le taux de réponse objective (RO).L’étude a enrôlé 121 patients : 30 dans une cohorte « biomarqueurs…
Chimio-immunothérapie : la solution dans le CCRm MSS ?
cancer-colorectal-metastatique
D’après Ghiringhelli et al., abstr. 3006, actualisé
Les anti PD-1/PD-L1, inefficaces seuls dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) MSS, pourraient avoir une efficacité en combinaison avec les anti CTLA-4, ce d’autant que la chimiothérapie à base d’oxaliplatine et de 5-FU peut induire une mort cellulaire immunogène. L’étude de phase Ib/II multicentrique française MEDETREME a inclus 57 patients avec CCRm MSS RAS muté traités par mFOLFOX6 associé au durvalumab 150 mg toutes les 2 semaines et au trémélimumab 75 mg toutes les 4 semaines pour 6 cycles, suivi du durvalumab seul jusqu’à progression.L’analyse intermédiare porte sur les 16 premiers patients. L’objectif principal était la survie sans progression, avec une analyse exploratoire de la réponse immune chez les patients répondeurs. Les résultats préliminaires montrent un taux de réponse de 62,5 % (réponses…
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