Dossier

Intérêt de l’ADN d’HPV comme marqueur d’ADN tumoral circulant dans la prise en charge des cancers HPV-induits

Mis en ligne le

30 sept. 2025

Auteurs

E. Jeannot
C. Callens
S. Melaabi
I. Bièche

L’ADN libre de papillomavirus humain (HPV circulant) est détectable dans le sang des patients atteints d’un cancer HPV-induit. Du fait de l’abondance élevée d’HPV dans les cellules cancéreuses, de son caractère clonal au cours de l’évolution de la maladie et de la fréquence élevée du type HPV16, HPV circulant est un biomarqueur privilégié pour la prise en charge par biopsie liquide des cancers liés à HPV.
Depuis une dizaine d’années, un nombre croissant d’études montre l’intérêt d’HPV circulant pour identifier, parmi les patients traités par radiochimiothérapie, ceux qui sont à risque de rechute. Ces études soulignent également le potentiel de ce marqueur à détecter de manière précoce une rechute durant le suivi post-traitement.
Moins nombreuses et plus récentes, les études menées dans un contexte de rechute ou de métastase montrent que la cinétique d’HPV circulant peut refléter l’efficacité des traitements et aider à identifier les patients longs répondeurs.

ADN tumoral circulant La présence d’ADN libre circulant dans le sang est un phénomène physiologique connu depuis des décennies qui a permis ces dernières années de développer de nombreuses applications en cancérologie. Cet ADN est relargué dans la circulation sanguine après différents mécanismes de mort cellulaire comme la nécrose et l’apoptose ou, de manière active, par sécrétion des cellules. De plus, cet ADN est présent en faible quantité (